MÉTHODOLOGIE /PROSPECTIVE/ RÉFLEXIVITÉ

CES DERNIÈRES ANNÉES ONT ÉTÉ CELLES D’UNE FORTE SOLLICITATION DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, NOTAMMENT LA SOCIOLOGIE, POUR ÉCLAIRER LES ENJEUX DE L’ÉNERGIE. LES INTERPELLATIONS DONT FONT L’OBJET LES CHERCHEURS ISSUS DE CES DISCIPLINES INTERROGENT LES CONDITIONS DE PRODUCTION D’UNE CONNAISSANCE « SOCIALE » MAIS ÉGALEMENT CELLES DE PRODUCTION ET DE MOBILISATION DES OUTILS ET DES MÉTHODES.

A travers cet axe thématique, nous nous demanderons si la sociologie de l’énergie constitue une problématique et un champ spécifiques, avec des méthodologies singulières à même d’unifier des questionnements autour de ses champs de recherche. L’énergie peut-elle être un objet d’étude à part entière pour la sociologie, ou demande-t-elle à être appréhendée au sein d’une configuration plus vaste, comme une dimension transversale de processus sociaux multiples ? Comment les spécificités de l’objet énergie conduisent-elles à faire évoluer les techniques classiques de recueil des données et à en inventer de nouvelles ?

La question des échelles de questionnements et méthodologiques pourra également faire l’objet de communications. Comment articuler les approches micro, qui mettent en lumière les initiatives individuelles ou à l’échelle de collectifs restreints, et celles plus macro qui soulignent le poids de structures sociotechniques ?

Dans un secteur de l’énergie qui a, jusqu’à présent, fortement mobilisé les approches techniques, les interactions entre les SHS et les sciences de l’ingénieur peuvent-elles conduire à un renouvellement du regard sur l’énergie et des pratiques de recherche ? Pour les sociologues, il s’agit notamment d’évaluer la capacité à répondre aux demandes croissantes des acteurs de l’énergie, notamment des industriels et des bureaux d’études techniques, mais aussi de l’action publique, en termes de savoirs et de connaissances sociologiques susceptibles d’orienter leurs stratégies. Quelle est la nature de la demande de sociologie dans le champ de l’énergie ? Quelles postures les sociologues, individuellement et collectivement, peuvent-ils adopter face à ces attentes ? Quels sont les outils dont ils pourraient disposer ? La sociologie doit-elle s’emparer de ces demandes, répondre aux attentes à son égard ou bien doit-elle s’en tenir à une position d’observation distanciée ? On ne peut sans doute pas faire l’économie d’une réflexion sur la manière dont la question énergétique travaille le champ sociologique en regard des relations aux autres offres de compétences qui peuvent être vécues sur le mode de la concurrence.

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