BÂTIMENTS ET MODES D’HABITER

LES BÂTIMENTS RÉSIDENTIELS ET TERTIAIRES REPRÉSENTENT, EN FRANCE, PLUS DE 40 % DE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE FINALE, CE QUI FAIT DE CE SECTEUR UNE CIBLE PRIVILÉGIÉE DES POLITIQUES PUBLIQUES. LES INJONCTIONS AU CHANGEMENT SE MULTIPLIENT ET PÈSENT A LA FOIS SUR LES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT (DE LA CONCEPTION A LA MISE EN ŒUVRE) ET SUR LES OCCUPANTS. LES PREMIERS SONT INVITÉS A TROUVER DES SOLUTIONS INNOVANTES EN MATIÈRE DE CONSTRUCTION ET DE RÉNOVATION, LES SECONDS SONT SOMMÉS DE REFORMER LEURS COMPORTEMENTS QUOTIDIENS VERS PLUS DE SOBRIÉTÉ, VOIRE D’ADAPTER LEURS MODES DE VIE AUX SYSTÈMES TECHNIQUES QUI LEUR SONT IMPOSÉS ET D’ADHÉRER AUX ENJEUX DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE. L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE EST ÉGALEMENT INTERPELÉ A L’ÉCHELLE DES QUARTIERS ET/OU DES ILOTS, DES VILLES ET DES MÉTROPOLES.
La plupart des problématiques, qui pour certaines d’entre-elles commencent tout juste à être travaillées par les sciences humaines, se situent au croisement des thématiques techniques et sociales. Toutes les contributions sont les bienvenues, mais on pourra, entre autres, s’interroger sur le rôle des différents acteurs dans les processus de conception, de production et de maintenance de bâtiments considérés comme efficaces d’un point de vue énergétique, y compris dans les processus engageant des formes alternatives de coopérations entre maître d’œuvre, maître d’ouvrage et habitants. On pourra également s’intéresser à ce que les injonctions de sobriété engagent du point de vue des modes d’organisations domestiques et des organisations professionnelles soumises à de nouvelles normes sociales et morales. On réservera une place significative aux communications qui interrogent la place du numérique dans cette thématique, ainsi qu’à celles qui explorent les idéologies et les représentations sociales relatives à ces nouveaux types de bâtiments, comme les contradictions qui peuvent s’instaurer avec d’autres dimensions (des modes de vie à la qualité de l’air intérieur des bâtiments, en passant par le traitement de la précarité énergétique et les modes de financement). Les contributions pourront porter sur les rapports entre conception architecturale et modes d’habiter, sur le ou les rôles assigné(s) à la technique, y compris aux technologies réflexives, dans la réalisation d’objectifs quantitatifs d’économie d’énergie et sur les apprentissages qui y sont nécessairement associés, sur les formes de prise en compte des occupants dans la conception et la modélisation énergétique.
Les usagers étant le plus souvent placés en situation contrainte dans ces bâtiments éco-performants, nombre d’opérations se sont mises en place pour accompagner leur prise en mains. Qu’il s’agisse du logement ou bien des espaces de travail, des contributions relatives aux outils d’accompagnement au changement seront les bienvenues. Il pourra tout autant s’agir de campagnes de sensibilisation, de formes de coaching, de nudges ou du déploiement de « smart-meters » à destination d’habitants ou de collectifs d’occupants (bureaux, entreprises…), que de nouvelles formations à destination des professionnels intervenant en amont et sur les chantiers.
Enfin, on pourra questionner les conditions historiques et sociotechniques de production de notions telles que « performance énergétique » ou encore « efficacité énergétique ».

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