TRANSPORTS ET MOBILITÉ

EXCEPTE DANS LES MILIEUX « EXPERTS », LA QUESTION DE L’ÉNERGIE N’EST QUE RAREMENT ASSOCIÉE SPONTANÉMENT AU SECTEUR DES TRANSPORTS. POURTANT, A LA DIFFÉRENCE D’AUTRES SECTEURS, DONT LA PART DANS LES CONSOMMATIONS TOTALES D’ÉNERGIE FINALE STAGNE (44,5 %, DANS LE BÂTIMENT, SOIT +2 % ENTRE 1973 ET 2012) OU DIMINUE (21 %, DANS L’INDUSTRIE, SOIT -15 % ENTRE 1973 ET 2012), CELLE DU SECTEUR DES TRANSPORTS CONTINUE A CROITRE FORTEMENT (32 %, SOIT +12 % SUR LA MÊME PÉRIODE) (1). SI LE DOMAINE TECHNOLOGIQUE RESTE TRÈS EN POINTE DANS CE SECTEUR, NOTAMMENT A TRAVERS LA CONCEPTION DE VÉHICULES MOINS ÉMETTEURS D’ÉMISSIONS DE CO2, LES RÉFLEXIONS LIÉES AUX ASPECTS ORGANISATIONNELS DES TRANSPORTS, AUX PRATIQUES DE DÉPLACEMENTS OU ENCORE AUX POLITIQUES INCITATIVES EN MATIÈRE DE MOBILITÉS ALTERNATIVES S’INVITENT DE PLUS EN PLUS DANS LES DÉBATS EN COURS.

Dans quelle mesure l’évolution des pratiques de mobilité constitue-t-elle un levier de réduction des consommations d’énergie ? A quelles conditions, les incitations à recourir à des solutions modales (transports collectifs, modes doux) ou organisationnelles (covoiturage) alternatives à la voiture individuelle sont-elles recevables par les publics visés, notamment les plus contraints en matière de déplacements ou de localisation géographique ? Se pose également la question de l’échelle et des modalités de mise en œuvre de politiques territoriales de déplacements moins énergivores. Quels sont les rôles et responsabilités des pouvoirs publics en la matière ? Des nouveaux services (auto/vélo libre-service, parkings-relais) aux leviers économiques et fiscaux (écotaxe, signal-prix…), les registres d’intervention sont multiples. Quelles incidences ont-ils sur les organisations humaines ? De même, au sein des entreprises, les politiques de réduction de l’impact écologique et énergétique passent aussi par des incitations aux alternatives modales, inscrites dans les plans de déplacement (PDE). Comment ces politiques sont-elles conçues et mises en œuvre dans les entreprises, et perçues par des acteurs sociaux qui ne sont plus uniquement interpelés en tant que citoyens, mais aussi en tant que salariés pour agir dans le sens d’une réduction de leurs consommations d’énergie et, plus globalement, d’une réforme de leurs pratiques, individuelles et collectives ?
Dans les situations de précarité énergétique, les problématiques logement et déplacement sont fortement imbriquées. Où en est-on des réflexions sur les arbitrages opérés par les ménages concernés entre logement et transport ? Comment, dans l’analyse, faire la part entre la mobilité contrainte et la mobilité choisie ? Dans quelle mesure les injonctions à l’altermobilité ont-elles une pertinence pour les publics en précarité énergétique ?

(1) Chiffres clés de l’énergie, Repères, Service de l’observation et des statistiques, Commissariat Général au développement Durable, février 2014).

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