ENGAGEMENT / MOBILISATION/ CONCERTATION EMPOWERMENT

LES ENJEUX ÉNERGÉTIQUES, ET PLUS PRÉCISÉMENT LES ACTIONS A ENTREPRENDRE ET LES MESURES A METTRE EN ŒUVRE EN MATIÈRE DE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE ET DE PRÉSERVATION DES RESSOURCES NATURELLES DES TERRITOIRES, SONT AU CŒUR DE NOMBREUX DÉBATS, SUSCITENT DES CONTROVERSES, PARFOIS DES CONFLITS ENTRE LES PROTAGONISTES. LES CITOYENS SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUX A SE MOBILISER ET S’IMPLIQUER DANS LES DISCUSSIONS, LES CONCERTATIONS POUR ORIENTER CERTAINES DÉCISIONS.

Quel est le poids effectif des collectifs militants, plus ou moins structurés, par rapport aux acteurs du système marchand (acteurs du monde économique, industriels, lobbyistes…), aux experts et aux acteurs politiques, dans les processus de changement socio-énergétique ? A côté des valeurs « écologiques », quelles sont celles qui soutiennent aujourd’hui l’engagement des individus dans les débats autour des transitions énergétiques ? De quelle manière et dans quelles conditions les porteurs de ces associations parviennent-ils à enrôler des individus qui ne maitrisent pas nécessairement les enjeux ? Comment les groupes constitués s’organisent-ils pour accroître leur pouvoir d’action collective (empowerment), et jusqu’où ces actions défendent-elles un intérêt général ? Quel est le rôle de la concertation dans ces démarches ? Dans une logique de rapport de forces, dans certains cas de résistance ou de contrepouvoir clairement revendiqué et affiché, comment ces collectifs parviennent-ils à se rendre suffisamment audibles pour que les décideurs ne puissent faire autrement que les associer aux réflexions ? Et dans ce cas, quelle évaluation faire des modes d’élaboration des politiques publiques qui s’appuient sur cette participation des citoyens (Débat National sur la Transition Energétique par exemple) ?
Se pose également la question de l’échelle pertinente de l’action collective et de la mobilisation, tant les profils des associations mobilisées sur les enjeux énergétiques sont variés.
Entre l’association qui œuvre à la défense d’un patrimoine naturel ou d’une biodiversité au niveau local et l’association nationale qui souhaite peser sur les orientations politiques, les enjeux comme les moyens d’action divergent. A ce titre, la sociologie des mouvements sociaux peut être convoquée pour analyser les enjeux des mobilisations autour des transitions énergétiques.
Nous nous intéresserons également ici aux actions collectives au sein des filières professionnelles plus directement impactées par les orientations en matière d’énergie. Selon quelles modalités, des professionnels parviennent-ils à se regrouper pour défendre des intérêts communs, et comment les articulent-ils avec les objectifs des politiques publiques ? Transversalement, se pose la question des liens à établir entre les débats sur la transition énergétique, les démarches scientifiques, les intérêts économiques et les engagements citoyens. Au travers de ces questions, se profilent celles, plus larges, du débat démocratique et des risques, avérés ou entrevus, de « confiscation » de ce débat.

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